Ils sont partout : sur les trottoirs, dans les caniveaux, dans l’herbe, les zones boisées, au bord des étangs et même sur les littoraux. Nous parlons des mégots. S’ils représentent une vraie pollution visuelle ; ce que déplorent de nombreux maires en France, ce n’est rien vis-à-vis de leur impact sur la faune et la flore terrestre et sous-marine. Pourtant, la collecte de mégots est tout à fait possible et on peut également les recycler. Voici comment faire.
Collecter les mégots : comment faire ?
Il faut d’abord oublier les poubelles classiques qui sont généralement mises à disposition du public dans les communes et les structures publiques car dedans, on met bien plus que des mégots et au final, tout finit dans une décharge. Que les mégots soient laissés à ciel ouvert ou incinérés, la pollution augmente.
On peut commander des cendriers spéciaux, équipés de sacs de collecte. Certains de ces cendriers intègrent une jauge de remplissage qui indique aux entreprises de recyclage quand il est temps de faire passer les camions de collecte.
Quand ces derniers font leur tournée, ils emportent tous les sacs qui sont pleins, direction les centres de tri spécialisés.
Toutes les communes, les entreprises et les structures privées et publiques sont à même de faire un geste pour la planète, en achetant ce type de cendriers, en commandant des abris pour fumeurs afin d’améliorer l’expérience de ces derniers tout en réduisant la pollution causée par les mégots.
Mais que se passe-t-il quand les mégots arrivent dans les entreprises de recyclage ? Cela est particulièrement fascinant et surtout, qui aurait pu croire que l’on puisse tirer autant parti des mégots de cigarettes ?
Recyclage de mégots : comment ça se passe ?
Une fois déchargés, les milliers et les milliers de mégots sont décortiqués. Il s’agit de séparer tous les éléments qui les composent et qui chacun, vont faire l’objet d’une valorisation sur place ou dans des laboratoires spécialisés.
Ainsi, papier, brins de tabac et acétate de cellulose sont séparés et lavés dans une solution spéciale. Cela a pour objectif d’enlever les produits toxiques qui persistent dessus, mais aussi les odeurs qui sont désagréables et pourraient entraver la bonne marche du recyclage.
Quand cela est fait, tout est recyclé. Le papier va être utilisé pour par exemple constituer un livre. Le tabac est une plante. En tant qu’élément végétal et donc naturel, il trouve sa place au compost. L’acétate de cellulose est chaud. Formidable quand on sait que les besoins chez les particuliers et les entreprises en termes de rénovation sont importants et surtout que beaucoup sont obligés de faire des travaux, notamment dans le cadre de la location. Ce matériau est donc transformé en isolant.
Les entreprises, sommées à la fois de procéder à des rénovations énergétiques, mais aussi de mettre en place des stratégies RSE ont tout à gagner en faisant recycler les mégots laissés par leurs employés, leurs clients et leurs fournisseurs : elles agissent pour la planète (geste qui séduit de plus en plus de français) et font une action à valoriser dans le cadre de leur présentation sur site internet ou auprès de leurs clients.
Ces initiatives citoyennes et écologiques existent depuis quelques années et le travail à abattre est colossal quand on sait que chaque année, les mégots jetés au sol se comptent en milliards, rien qu’en France.
Il est possible de changer tout cela en ayant une pensée pour tous les dommages collatéraux que l’on oublie trop souvent : départs de feux dans les maisons, en campagne, en période de sécheresse, en forêt mais aussi dans les milieux aquatiques où les mégots font de vrais ravages totalement évitables.